mercredi 21 avril 2010

hasta la proxima...

A la demande des fans en furie, je me dois d'écrire cette dernière aventure. En fait, elle était déjà écrite mais parfois la pudeur ou la flemme (ou bien un acte manqué: le refus de la fin du voyage...) prennent le dessus.
Ne vous étonnez donc pas si il y a un petit décalage.


Alors voici mon dernier poste, une dernière nuit à Caracas avant de décoller demain, enfin si les caprices volcaniques m'en laissent l'occasion.
Je réussis grâce à Victor, stagiaire à l'ambassade et ses potes à visiter la place Bolivar, fierté des vénézuéliens et qu'on peut trouver dans n'importe quelle ville, aussi petite soit-elle.
Pour une touriste comme moi, il est fortement déconseillé de flâner, appareil photo en main dans le centre sous peine d'une agression certaine.
Avec un taux de criminalité de 60 à 70 morts par week-end, dont 80% par armes a feux, avec les enlèvements-express (une rançon en 24h sinon ben ils ne sont pas patients), je décide de rester errer dans mon hôtel de luxe!
De véritables ranchos (=favelas) cernent la ville et illustrent l'extrême pauvreté du pays. C'est impressionnant de tristesse..


J'ai dépensé mes derniers bolivares à Los Roques, perle des caraibes, plage de sable blanc dont la finesse vous procure un orgasme pedestre et la palette de bleu de l'océan n'en finit pas de lasser.













Comme prévu, je plonge dans les profondeurs marines en compagnie de Walter, l'instructeur, et ses amis, caricatures vénézuéliennes de la classe aisée qui me déconcertent : les femmes sont siliconées des fesses aux seins avec lipossucion du ventre entre les deux. Elles arborent leurs fermes (forcément) et faux (même une âme naive ne s'y tromperait pas) attributs avec une fierté étonnante.
(j'espère qu'elles se sont renseignées sur la résistance à la pression!)

J 'apprendrais plus tard que la chirurgie esthétique est bon marché et dès l'adolescence, les filles courent se faire endormir sur la table d'opération, cadeau de communion...
Les hommes restent plus modestes en s'épilant le torse et en se mettant en valeur avec des moules-masculinité dangereusement échancré!
Je me sens confortablement normale...

J'ai la chance de voir une raie-manta, des barracudas énooormes, des tortues, des langoustes, des calamars...
Je rougis sous les coups de soleil, à l'heure qu'il est je suis ultra-bronzée, mon nouveau surnom est Mawie-Thewese...
Vous n'allez pas me reconnaître!

Déjà nostalgique d'un voyage qui a changé ma vie mais aussi très contente de vous voir bientôt!

Hasta luego amigos! Y al proximo viaje.
Merci à tous ceux qui m'ont suivi et encouragé dans l'écriture de ce blog.

mardi 13 avril 2010

L'excursion à Los Llanos











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Roof safari












La je suis trop fiere! Mon deuxieme pirhana!













Si si ce sont des caimans!


Je pars en jeep avec un groupe de 6 personnes, tous de nationalité différente, un couple tcheco-catalan, un autre suisse-italien, une slovaque et une française, bretonne à ses heures, et Juan notre guide, bavard et très intéressant, amateur de glisse de jeep dans la boue.
Durant le trajet, on aborde les inépuisables, identiques (pour moi maintenant baraoudeuse depuis 6 mois, insupportables) discussions des itinéraires de voyage: Et vous venez d'où? ou vous allez après? qu'est-ce que vous avez fait.... blablabla
Je fais un peu mon autiste, jusqu'à feindre une fatigue soudaine et incontrôlable, mettre mes écouteurs et profiter des paysages, plongée dans mes pensées, confuses, et tournées vers le bilan de mon voyage, qui touche bientôt à sa fin.
A noter tout de même que l'italien a exactement la même voix que Richmond dans the IT crowd pour les fans, je ris intérieurement en l'imaginant en gothique, répétant ses répliques hilarantes.
Je découvrirai plus tard qu'il est comique à sa manière, délicat à souhait, se curant les ongles le soir, se protégeant de coton les oreilles pour ne pas les salir, pestant sur ses vêtements tâchés, se mettant du gel pour parfaire son impeccable coupe de cheveux. A mon avis, il est gai, à la grande ignorance de sa femme!

Arrivés au camp, je dors dehors dans un hammac, avec le bruit des grillons, des vaches, des chiens...

On part à cheval le premier jour, traverser les vastes plaines des llanos, regorgeant d'animaux, des chevaux sauvages, des vaches sacrées comme en Inde, aux abords des rios, on voit des quantités faramineuses de caimans, de tortues et d'oiseaux de toutes sortes, paradis pour les ornithologues qui doivent terminer leur séjour avec un torticolis!

Cette fois-ci on trouvera des anacondas, dont un couple coppulant, exercice qui peut durer plusieurs jours, la femelle doit mesurer dans les 4 mètres, impressionnant. Elle peut manger tranquillement un boeuf et être rassiasée pendant plusieurs mois.

Le jour d'après sera une succession de petites joies vacancières, la balade en pirogue sur le rio, iguanes, oiseaux, capivaras (les plus gros rongeurs au monde, sorte de énormes hamsters), la pêche au pirhanas, le safari sur le toit de la jeep, la découverte improbable d'un bébé caiman.
Dans un camp voisin, ils ont recueillis un petit fourmilier, trouvé au bord de la route, l'ours des andes comme il l'appelle ici. Trop mignon!! On peut le prendre dans nos bras, il cherche avec sa langue caractéristique des fourmis entre les doigts de mains ou de pieds, trop drôle. Vidéo à l'appui.

Les gens du camp, travailleurs locaux, fermiers, qui débutent également dans le tourisme sont adorables, curieux, partagent leur savoir de la nature sans pudeur et la cuisinière nous prépare de bons petits plats, on mange ainsi de la biche ou du cerf, je n'ai pas parfaitement compris, du boeuf évidemment, du porc, du poulet, des arepas (les galettes de mais) fourrés au fromage ou à l'omelette.
Voilà donc un riche séjour animalier, autant de visu que dans mon assiette!!

lundi 5 avril 2010

Mes premiers jours au Vénézuela

Je quitte le Cabo de la Vela, où ma principale activité se résumait à farnienter dans mon hammac (je sais encore!).
Le trajet en pick-up s'apparente à un floklore, serrés comme des sardines à l'arrière, des chèvres à nos pieds, une d'entre elle lâchera son sphincter (urinaire je précise) sur mes pieds. Et ce n'est que le début du voyage, surtout ne pas penser que j'ai du pipi de chèvre sur mes pieds...









C'est toujours avec une légère appréhension que je me prépare à traverser une frontière et les échos entre la Colombie et le Vénézuela ne sont guère reluisants.
Pourtant, elle sera aisée, contrairement à notre voisine colombienne qui tente de passer la frontière sans son passeport. Elle y parviendra au prix fort: elle devra payer les flics corrompus pour qu'ils l'autorisent à passer.
Je suis mon guide slovaque, coutumier des codes du Venezuela, jusqu'à Coro, paradis des beaufs en vacances, qui se deplacent en masse pendant la semaine sainte, s'agglutinent sur les mêmes plages, parquent leurs voitures tunning n'importe comment, à volume sonore maxidecibelisé qui crache un son dance machine année 90, boivent des bières en se grattant la bedaine et jettent leurs déchets avec acquit de conscience.
Je loge chez les amis kite surfeurs de mon pote culturiste, qui ne me décrochent pas un mot au premier abord.

Je n'ai qu'une idée en tête: fuir! Résolument décidée, contrant la règle de ne pas bouger pendant cette damnée semaine, armée d'une patience presque vertueuse (3h d'attente au terminal de bus), je parviendrais à acheter mon billet pour Mérida, dans les Andes et près des Llanos, ces fameuses plaines regorgeant d'une faune parmi les plus riches du monde (dixit Nicolas Hulot).

A Merida, je découvre une ribambelle de vieilles et sublimes voitures, ford, chevrolet, dodge...
Je vais chez un marchand de glaces au goût surprenant (thon, oignons, tomates, viandes...), je fais ma timorée et opte pour du classique.
Je me perds également en bus dans la campagne environnante, mais découvrirait à ma bonne surprise un petit village coloniale intact, dont la spécialité est: "fresas con crema", miam miam!








vendredi 2 avril 2010







Avec un peu de retard (vous avez deja entendu parler de la panne de l ecrivain et bien la panne de la bloggeuse existe bien que meconnue!), voici la suite de mes merveilleuses aventures!
Par quoi commencer? je m etais arreter a Cartagena, il me semble. Tres belle ville coloniale, elegante et riche ou il fait bon flaner tranquillement, encore somnolent des virees nocturnes.
On se retrouve ainsi emporte par la folie des chaudes nuits de Cartagena, etrangers et locaux se retrouvent aux memes endroits pour faire les fous, on reconnait les "gringos" a leur maniere de non savoir danser. Je fais une demonstration epoustouflante de rock accrobatique avec applaudissements a la cle qui laisse bouche bee plus d une colombienne! et toc!

On continue notre chemin vers Santa Marta, Taganga plus exactement puisque c est la qu on loge, apres avoir denicher une petite location pour nous 5, une vraie petite famille reunie dans un endroit cosi, a deux pas de la mer.
Je partage mon temps entre la plongee et une amourette ecossaise...
Je passe le PADI, mon certificat de plongee open water que j obtiens avec felicitations du jury... j explore les fonds marins, hippocampes, poissons globes, murenes, poissons anges, oursins, etoiles de mer, langoustes... "vous entrez dans un autre monde, vous ne serez plus jamais le meme" ainsi debute la passionnante video d apprentissage, a tel point que je me vois reveille par mon instructeur a la fin du visionnage! la classe!
Voici quelques photos :

















Je fete mon anniversaire 28 ans en Colombie, un delicieux plat de langoustes pour agrementer ce jour exceptionnel!
On visite quand meme Santa Marta, nettement plus authentique, on se balade dans les rues animees, on mange et on boit des bieres accroupis sur le bord d un trottoir, tout en tchatchant avec les marchands.











Puis on se quitte, chacun part vers ses destinations, moi comme d habitude, j ai le temps de changer 10 fois d avis avant de choisir le Cabo de la Vela, non sans un pincement au coeur en partant de Taganga.
Une chute malencontreuse n arrangera pas mon etat d esprit : marchant seule a une allure que je qualifierais de soutenue, les idees tout a fait claires (c est peut etre pire), je trebuche sur un caillou qui tord ma tong et me fait tomber, et rafle mon genou gauche, au milieu des gens interrogatifs. J etouffe un rire de circonstance et assure que tout va bien. Mais je pars de là belle et bien boiteuse, et a l heure qu il est j en souffre encore.